Sur les plateaux montagneux de l'ouest camerounais, ou Grassland, les Bamoun, Bamiléké, Tikar possèdent un fonds culturel commun, centré sur la chefferie, avec les mêmes structures sociales, les mêmes confréries initiatiques hiérarchisées, les mêmes motifs symboliques dans l'art (araignée mygale, crapaud, serpent, buffle, éléphant), les mêmes techniques (art du perlage, de la fonte à cire perdue). Chez les Bamoun la structure cheffale s'est progressivement centralisée autour du lignage royal et de sa capitale, Foumban, où le roi-sultan fit prospérer dans l'orbite du palais, toutes les corporations d'artisans: fondeurs, perliers, sculpteurs, modeleurs, tisserands. L'art Bamoun se distingue de l'art Bamiléké davantage par ses dimensions, son caractère somptuaire, que par le style ou la technique proprement dits.
[Cf. Masques et sculptures d'afrique et d'océanie - MAM Paris]